Octobre 2013 approche, besoin d’entraînement grandeur nature, Liv est en vadrouille, Nico au Yosémite. C’est donc avec Marion, Dominique et Fabien que nous prenons la route du Verdon…
Notre objectif : Gravir la Castapiagne Rouge, voie de 180m en 7 longueurs ( 7c, 8a ) en 2 jours.
Et hop, plus personne dans le fauteuil pour 2 jours !!
Monsieur Fauteuil passera une nuit en pleine nature pendant que moi je me ferai plaisir au bout d’une corde ! Retrouver ce satané monde vertical après deux ans et demi, quelle expérience !! Je ne suis pas parvenue à déterminer pourquoi je trouvais plus jouissif d’être dans les gorges en paroi plutôt que de les voir de mon fauteuil… Certainement tous les souvenirs de grimpe et d’émotions verticales ont fait que me retrouver là, m’a enveloppée de toute cette jolie mémoire. Et puis être au cœur du paysage, l’approcher de cette façon, ce n’est pas tous les jours pour moi donc j’ai trouvé ça trop beau !!
Après 200 m de rappel en fil d’araignée (hé oui, tant qu’à être dans le Verdon, autant en profiter), nous voici au pied de la Castapiagne rouge sous un soleil de plomb. Pendant que Marion, Fabien et Dominique s’occupent du matos et fixe la première longueur, je me fais un p’tit pique-nique. Eviter l’hypoglycémie et la déshydratation (attention mes chers tendons…) est essentiel pour moi pendant ces 2 jours donc je suis vigilante et surtout gourmande!! Et hop, me voilà assise dans une sellette de parapente, accrochée à la corde statique par une poignée jumar légèrement customisée.
En route vers le relais équipé d’un portaledge pour que je puisse m’asseoir ou me coucher, ben oui escalade 4 étoiles sinon rien…en fait, ça me permet d’éviter les compressions et ainsi les escarres (ma hantise de ces 2 jours car la sanction peut être sévère, genre rester au lit quelques mois pour en permettre la cicatrisation).
Première longueur avalée, Fabien attaque la 2ième. Vu notre équipement, cette escalade équivaut à un véritable voyage à la vertical. Hé oui, le temps de se mettre au point pour le hissage de nos 2 sacs, des portaledges, de retrouver comment fixer dans le bon sens ma poulie à la corde (ggrrr). Tout ça fait que nous passons un peu de temps au relais, ça me permet de retrouver Dominique, mon guide des débuts en montagne avec toute sa gentillesse, sa prévenance, sa tranquillité.
Je prend le temps de regarder Fabien grimper dans ce sacré dévers (7c, 8a) et Marion aussi et de me retrouver au milieu des cordes et des mousquetons. Bref, de me payer un fabuleux voyage dans le Verdon grâce à toute l’équipe !
Après 3 longueurs, nous nous arrêtons pour passer la nuit dans le portaledge. Et quelle nuit, presque pleine lune étoilée. Pâtes au pesto rosso cuisinée par Dom avec chocolat en dessert. C’est ma première nuit en portaledge, quel confort par rapport aux nuits passées sur des p’tits bouts de vire de rocher ou de neige. Je savoure !!
Tout le monde va avoir un peu froid pendant la nuit sauf moi…faut dire qu’ayant tellement peur de me choper des gelures (suis un peu fragile côté vascularisation), j’ai prévu le duvet d’expé -30 degrés, la maxi doudoune et les chaussons duvet. Royal !! (normal pour une belge !). Au réveil, j’apprécie que nous ne mettions pas 1000 ans à nous réchauffer comme dans les bivouacs de face nord ancrés dans ma mémoire (que j’adorais hein !) mais nous allons prendre autant de temps à nous mettre en route….Hé oui, patience patience et de toute façon je n’ai pas tellement envie de me presser, c’est tellement bon de se replonger en paroi. Il nous reste 4 longueurs pour le 2ième jour. C’est reparti ! J’avoue que le départ du portaledge pour me retrouver dans le vide m’a procuré quelques sensations. C’était rigolo aussi de voir Dom seul sur le portaledge au milieu de cette paroi flamboyante, s’affairer pour le hissage.
L’arrivée au portaledge du dessus était aussi un peu sport (dans ces moments là, me dit que ces fichus abdos me manquent un peu) mais grâce à l’énergie de Marion et Fabien, ça passe. La dernière longueur s’est annoncée bien trop vite pour moi, pas trop envie que cette aventure se termine…Surtout ça m’a encore plus donné envie d’aller au Yosémite en octobre 2013 !!!Ces 2 jours nous ont permis de répondre à plein de questions, je suis vraiment heureuse de ne sentir qu’un peu de fatigue et quelques courbatures après ce séjour et surtout pas de tendinite ni d’escarre. Gonflée à bloc pour poursuivre l’entraînement cet hiver en salle!
Et bien sûr merci à Marion, Dominique et Fabien super guides de voyage vertical !!!
Bravo à TOI. Vous êtes un modèle de solidarité.
Bravo à toute l’équipe.
Bravo pour les très belles Photos.
C’était une super idée le VERDON accès depuis le haut plus simple.
Encore une belle expérience qui repousse les limites.
« No limits » est notre devise.
YM
Hé oui, un bien beau voyage en amitié et en paroi!Je ne sais pas trop si je repousse des limites mais en tout cas, je trouve plus simple d’être en paroi avec des amis que de me ballader à Sallanches en fauteuil avec des bordures de trottoir de 20 cm!!A très bientôt
Oui tu as tout à fait raison vanessa tu me donne les larmes en raison que je voudrais retrouver le courage l’amour l’envie de la grimpe ,alors je me sens pourri mourir ces de ce dont tu parle le plaisir de te sentir en falaise alors que nous avons pas le même handicape ,je t’embrasse espérant un jour te rencontré te parlé ,Bruno :
… Et c’est ce que tu appelles un entraînement ???? Si tu portes le mot « exploit » au niveau de « entraînement », alors que nous restera t il ds la langue française pour commenter la réussite de ton futur projet ??? J’espère que vous aurez la couverture médiatique amplement méritée ! Bizz à vous tous et merci de me faire rêver !
Ouhlala, que puis-je répondre à ces éloges!!! C’est vraiment gentil mais quand même faut pas exagérer.En tout cas, je suis contente que ça te fasses rêver mais toi aussi au travers de ta passion de comédien tu dois en faire voyager des gens (je regrette de ne pas t’avoir vu à Annecy)!A très bientôt
Bonjour Vanessa,
Je viens de lire le récit de ton entraînement dans le Verdon et……RESPECT..!!!!!
Je suis impressionnée et en même temps pas étonnée de ton courage et de ta combativité !!!
Continue comme ça, quelle belle leçon de vie !
Je t’embrasse très fort…
Laurence
Magnifique à partager ton voyage. Chouette c journées verticales. Bonne suite à toi. Bises
Merci,hé oui le partage et l’échange ça fait vraiment du bien! A bientôt
Whaou ! sa coupe le sifflet.
Merci d’avoir parcouru mon site et à bientôt!
Bonjour,
J aigrimpe qlq fois avec Marion il y a au moins dix ans… quelle belle experience, et courage a toi pour cette ascension mythique! au pays de l oncle Sam.
Bonne preparation et belle lecon de vie
Helene
Merci pour tes encouragements!Je ne sais pas si c’est une leçon de vie mais c’est la vie en tout cas!
Coucou Vanessa,
Vraiment tu nous fera toujours rêver !!!!! je suis émerveillée par toutes ces photos, tu nous fait partager tous vos exploits, votre détermination, votre courage, votre amitié!!!! Quelle belle leçon vous nous donnez, merci …….. Je vous souhaite de vivre de nombreux bivouacs . Continuez à nous faire voyager à travers votre site. WAHOU !!!!!! Des GROS bisous Vanesse
Coucou Marie-Jo,
Hé oui, nous nous préparons une belle aventure!! A bientôt et merci.
Vous faites une équipe formidable, continuez!
Coucou Vaness,
Genial, un beau projet en perspective !
bon entrainement et porte toi bien
Claire
Vraiment chouette ce blog. Je suis tombée dessus en regardant sur la 8 Mt Blanc les films d’expé. Mon fils était là et on est resté scotcher à vous regarder grimper dans le Verdon juste avec vos bras. De suite je suis allée sur votre blog et là je vois de fabuleux reportages. Chapeau bas Madame, et je sais ce que je dis. Chaque hiver j’accompagne des personnes handi sur les pistes de ski. Je suis pilote de tandem et j’adore, rien que de voir ces petits sourires, ce pétillement dans les yeux, rien de tel pour vous mettre de bon humeur pour le reste de la journée. Et le reste de l’année, je les emmène faire du vélo, du cimgo. Ce n’est que du bonheur. bonne continuation dans tous vos projets.
Salut
On a grimpé à côté de vous le jour où vous étiez dans le Verdon.
Pendant que tu remontais la corde direction le portaledge, on a discuté avec M