Portrait

Je suis née en Belgique où je dépensais mon énergie dans le vélo de route, la natation (il m’est arrivé de faire 4 à 5 km de nage par jour) et plus tard la course à pied, du coup j’en suis arrivée à faire le marathon de Paris et le marathon des Sables juste sur une envie sans trop savoir dans quoi je m’embarquais. Le marathon de Paris s’est terminé par une grosse crème glacée Hagen Das sur les Champs Élysées, celui des sables par la perte de 8 ongles de doigts de pieds…pas les mêmes enjeux !

Je travaillais comme infirmière en service de réanimation à Lille depuis 7 ans lorsque j’ai eu envie de prendre l’air…Du coup, je me suis retrouvée à Chamonix! Je ne connaissais pas grand monde à part mon guide de haute montagne avec qui j’avais fait quelques courses (Dominique Ripoll qui reste évidemment un super ami!) mais j’ai suivi mon envie et me suis donc retrouvée à Chamonix. Je ne savais évidemment pas que quelques années plus tard, je tenterai de passer le probatoire d’aspirant guide…Ce fameux examen que je n’ai pas pu réussir parce que j’étais trop « amateur » de montagne. Ben oui, difficile de renoncer à une jolie face nord en hivernale pour aller s’entraîner en ski. Et lorsque j’ai réussi ce fameux examen de ski, je me suis mis trop de pression et hop, j’ai râté l’examen d’été. Bravo Vanessa !

Sinon, je crois pouvoir dire que je suis une passionnée de montagne. J’y allais juste parce que c’était trop beau, je n’avais pas trop l’habitude de vouloir absolument faire telle ou telle course (j’avais toujours quelques rêves en poche bien sûr !), juste un rendez vous entre des bonnes conditions, un compagnon de cordée et la météo. Des souvenirs, j’en ai des tonnes évidemment. La face nord de l’Eiger avec Nicolas que je ne connaissais que depuis peu, on s’est fait confiance et hop, d’énormes moments en poche. La directe américaine aux Drus la veille de l’éboulement avec Franck. Et évidemment la face nord des Grandes Jorasses (ma préférée), les 4 bivouacs dans la face en hiver avec Pascal et Benoît. Je n’y connaissais rien en hissage et en tente de paroi, rien de tel qu’un apprentissage grandeur nature.Un de mes plus joli souvenir c’est lorsqu’un matin à 7hoo je reçois un SMS (qui m’a été envoyé la veille à 22H) : Les grandes Jorasses demain ça te branche ?Mais demain, c’est aujourd’hui, j’appelle de suite Thomas, ils prennent le train du Montenvers à 8H30. Et hop, me voilà en route pour la voie des Slovènes sans même y avoir penser. Mmmm, ça a une petite saveur de liberté qui me plaît vraiment. Et puis, il y a aussi toutes les journées passées entres copines en montagne ou en falaise, que de jolis moments.

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